Précognition consciente volontaire en état de veille
Il s’agit généralement de la situation de précognitifs professionnels qui répondent aux questions de leurs consultants.
Une précognition du krach d’octobre 1987 :
Yaguel Didier est l’une des plus célèbres précognitives de notre temps. Laurent Adamowicz qui dirigeait la banque Rothschild de New-York, témoigne que Yaguel Didier avait pressenti le krach boursier d’octobre 1987 :
« Yaguel avait ressenti l’arrivée du krach boursier. C’était la deuxième fois que je l’avais rencontrée, au mois de décembre 1986, donc moins d’un an avant…C’était impressionnant, elle était comme en transe… tout d’un coup elle m’a dit : « Il y a quelque chose de très, très grave…je vois une image.
C’est un énorme building, ça doit se passer à New-York dans le domaine financier. L’immeuble vacille, le haut du building éclate, des pierres tombent, des gens paniquent, c’est une véritable crise.
Des gens arrivent avec des cordes, essaient de maintenir la structure…apparemment ils y arrivent, la structure tient en place… »
Laurent Adamowicz poursuit :
« Le cliché était tellement fort qu’elle avait l’impression de l’imminence, en tout cas de l’inéluctabilité, mais elle ne pouvait vraiment pas dire si cela arriverait vite. » (1)
Nous retrouvons là, le problème des deux temporalités : l’éternel présent de la dimension d’infinitude et le passé-présent-futur de notre dimension matérielle. Le perceptif doit traduire l’information captée dans l’éternel présent en une temporalité passé-présent-futur.
La question de la temporalité par le Dr Eugène Osty :
Le Dr Eugène Osty (1874-1938) a particulièrement étudié la question de la temporalité chez les précognitifs et il a conclu que s’ils percevaient toujours les événements dans leur succession de causes à effets, ils confondaient toujours causalité et temporalité.
Le Dr Osty cite une expérience réalisée avec sa meilleure précognitive qu'il désigne par une initiale, madame M.
Opérant au travers d’une amie de province pour que madame M. ignora qu’il était lui-même l’objet des consultations, il lui en demanda six, espacées de périodes de vingt jours.
Madame M. devait rapporter dans chacune de ses lettres les faits saillants de la vie de son consultant, le Dr Osty. Celui-ci observa que de lettre en lettre, des faits initialement décrits comme imminents n’étaient toujours pas réalisés.
Il écrit :
« Quand les vingt jours furent écoulés, quelques-uns des évènements annoncés s'étaient réalisés, mais la plupart ne l'avaient pas été. La dame reçut une seconde lettre de Mme M... qui annonçait toujours comme imminents ceux des présages qui n'avaient pas été accomplis et ne signalait plus aucun de ceux réalisés.
Vingt autres jours s'écoulèrent encore, pendant lesquels d'autres prédictions s'accomplirent cependant que la plupart n'étaient toujours que des possibilités. Et la troisième lettre de Mme M... arriva qui reporta encore dans l'avenir les faits non produits et ne dit rien de ceux qui l'avaient été...
Et cela se répéta pendant six périodes consécutives de vingt jours. De sorte que dans sa dernière lettre, la plupart des faits signalés dans la première étaient toujours annoncés comme prochains, bien qu'à se reporter aux dates approximatives, tout d'abord avancées, elle eut dû les croire accomplis. » (2)
Les expériences du Dr Milan Ryzl :
Le Dr Milan Ryzl (1928-2011), Dr en physique et en chimie de l’Université de Prague, a étudié la parapsychologie scientifique en Tchécoslovaquie avant d’émigrer en 1967 aux Etats-Unis.
Il a démontré que les états de conscience modifiée, dits états hypnotiques, en mettant le mental analytique en sommeil, permettaient de révéler les capacités de perception extrasensorielles existantes en chacun.
Il résume ainsi ses décennies d’expériences :
« Pour juger de l’efficacité de la méthode d’entrainement, on peut se reporter à l’évaluation d’ensemble de tous les sujets entrainés entre le 1er janvier 1950 et le 1er janvier 1965.
Au cours de ces 15 ans, 463 sujets furent examinés (220 hommes et 243 femmes). Sous hypnose, 57 d’entre eux (21 hommes et 36 femmes) manifestèrent des dons d’ESP (Extrasensorial Perception) d’un degré comparable en gros à ceux de J.K et de P.S dont les cas vont suivre. »
JK et PS étaient des sujets particulièrement doués que Ryzl prend comme référence. Le chiffre de 12% est calculé sur l’ensemble des sujets testés, mais Milan Ryzl ajoute une observation de grande importance à propos des meilleurs sujets :
« Ce n’est pas tant la qualité exceptionnelle de leur ESP que leur disponibilité prolongée à nos expériences qui fit de J.K. et de P.S. des sujets privilégiés. » (3)
Cette observation est fondamentale car elle confirme que, comme pour toute activité humaine, si certains sont naturellement plus doués que d’autres, c’est l’entraînement qui permet d’améliorer les performances des sujets.
Le seul véritable obstacle au développement général des perceptions extrasensorielles dans la population est l’ignorance ou, pire encore, la négation de leur existence par les systèmes éducatifs.
Relativement au projet de création d’une structure de production d’informations précognitives présenté au chapitre 9, pouvoir mobiliser des sujets sera la condition à réaliser, sans laquelle rien ne se fera.
Schéma des relations sophrologue et sophronisant :
La problématique est la suivante :
- Le mental analytique (cerveau gauche) s’intéresse aux marchés financiers mais il est incapable d’y accéder.
- La conscience synthétique (cerveau droit) peut y accéder, mais laissée à elle-même, elle n’éprouve aucun intérêt pour les marchés financiers.
La situation ne peut se résoudre que par une prise de contrôle de la conscience synthétique du sujet par le mental analytique de l’opérateur comme représenté sur le schéma suivant.
(1) Laurent Adamowicz cité par Gérald Gassiot-Talabot, Yaguel Didier ou la mémoire du futur, Editions J’ai lu (page 106)
(2) Dr Eugène Osty "Lucidité et intuition, étude expérimentale" (pages 48 et 49) Librairie Félix Alcan (1913)
(3) Dr Milan Ryzl "Hypnotisme et ESP" Editions Québec/Amérique
