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Précognition consciente involontaire en état de veille

Ces perceptions peuvent être clairvoyantes, précognitives ou rétro cognitives.

La différence entre les trois réside dans la temporalité : la clair- voyance est la perception d’un événement distant mais se passant au moment même, la précognition est la perception d’un événement programmé, donc futur tandis que la rétrocognition est la perception d’un événement passé.

 

Clairvoyance-précognition spontanée d’un risque d’accident :

 

Sylvie Déthiollaz et Claude Charles Fourrier rapportent le témoignage d’un homme à qui une perception clairvoyante ou précognition permit d’éviter un accident :

 

«… je roulais à très vive allure sur une petite route de montagne

… d’un seul coup, je me suis « vu » dans le futur virage, arrivant à vive allure, ne pouvant rien faire pour éviter les deux voitures qui arrivaient côte à côte en face de moi : je les percutais et j’étais littéralement pulvérisé et mort sur le coup.

Je vivais réellement la chose, c’était terrible. C’était aussi réel que la réalité et non comme dans un rêve. » (1)

 

Il réduit donc sa vitesse à 40 km/h puis au sortir du virage se re- trouve en face des deux voitures qui lui barrent le passage, mais grâce à sa vitesse modérée il parvient à les éviter en passant sur le talus.

Si l’on veut analyser ce cas, il pourrait s’agir d’une clairvoyance ou d’une précognition selon que le sujet a perçu une situation existante ou à venir

 

Perception de la mort de son père par Edwige Feuillère :

 

La comédienne Edwige Feuillère rapporte avoir perçu la mort de son père alors qu’elle se trouvait sur scène :

 

« Un dimanche soir…nous rejouions « la dame aux camelias »…Au troisième acte, alors que se déroulait la pénible rencontre de l’héroïne avec le père de son amant…une espèce de brume brouilla soudain mon regard, fulgurante… : je « vis » mon père mourir. » 

Ce fut si évident que mon partenaire perçut cette angoisse qui dépassait de haut la tension dramatique de la scène. »

 

Un instant, nous fûmes éjectés de nos rôles, déshabillés d’eux comme on peut l’être par la foudre et accouplés dans une de ces terreurs animales que seuls provoquent les cataclysmes naturels.

Lui aussi s’inquiétait pour de vieux parents laissés en France. Nous restâmes suspendus dans le temps…Combien dura cette panique… ? Dix secondes ? » (2)

 

Le lendemain, elle apprit que son père était mort, sans doute à la minute où elle l’avait ressenti, ce qui en ferait un cas de clair- voyance et non de précognition.

 

Une précognition auditive et état de veille :

 

Le psychologue américain Brett Steenbarger présente un exemple d’application des états de conscience amplifiée au tra- ding.

Ayant rédigé une synthèse des informations sur l’état du marché, il se place dans un état de relaxation, place ses écouteurs, puis avec un système speakback, écoute sa synthèse prononcée avec l’accent anglais.

« Avant l’ouverture du marché, je me mis en état de relaxation. Mon esprit était prêt au trading. Les volumes étaient assez faibles durant les premières minutes et le marché relativement plat. Je fermais les yeux et demeurais ainsi sans tenter de percevoir une conclusion.

Voici ce qui arriva :

Une pensée, comme aléatoire, surgit dans ma tête. Mais ce n’était pas simplement « une » pensée ou même « ma » pensée. Distinctement, dans ma tête, j’entendis la voix avec son débit et son ac- cent anglais dire : « Master the disjunction ».

Ce fut tout. C’était une simple phrase, mais elle me sembla avoir été lue par mon système speakback.

Je revins à mon écran et observais que l’indice actions ($XBD) avait cassé sa résistance à la baisse. L’ensemble du marché était faible avec un TICK en déclin mais le Standard & Poor’s demeurait stable.

Calmement, je plaçais mon trade à court terme. Je n’avais jamais été aussi sur de mon profit, jamais aussi certain de mon objectif et de mes points de sortie.

Quelques minutes après, je me couvrais avec profit. »

 

Brett Steenbarger a observé que des sensations physiques liées au succès et à l’échec de ses opérations.

 

« Par exemple, le confort physique de mon dos et de ma main droite était fortement corrélé au succès éventuel des positions de trading à cette époque. »

« Notre corps sait souvent plus vite que nous comment se déroulent nos échanges. » (3)

 

 

Georges Soros mal de dos signal d’alarme :

 

Relativement à son propre mode de fonctionnement psychologique, Georges Soros cite son fils Robert s’adressant à l’un des futurs biographes de son père :

 

« Vous verrez mon père s’assoir et vous donner des théories pour expliquer pourquoi il a fait ceci ou cela. Mais je me rappelle l’avoir vu en tant qu’enfant et je me suis dit, Bon Dieu, au moins la moitié de tout ça sont des conneries.

Je veux dire, vous connaissez la raison qui le fait de changer de position sur le marché ou quoi que ce soit d’’autre ; c’est parce qu’il a son dos qui commence à le faire souffrir.

Cela n’a rien à voir avec une quelconque raison. C’est vrai, il se met à avoir des spasmes, et c’est son signal d’alerte précoce. » (4)

 

Il s’agit d’un cas typique de stress psycho kinésique révélant la perception inconsciente d’un danger. Pour un trader, une telle perception est immédiatement interprétée comme un signal d’alerte et qu’il doit changer de position sur le marché.

 

 

 

 

(1) Sylvie Déthiollaz et Claude Charles Fourrier « Etats modifiés de conscience » Editions Favre (page 148)

(2) Edwige Feuillère « Les feux de la mémoire » Editions Albin Michel (page 24)

(3) Brett Steenbarger « The psychology of trading » John Wiley & sons Inc, page 20

(4) Georges Soros « L’alchimie de la finance » Valor éditions (page 76)

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